Tapage, trouble de la tranquillité et agressions sonores : opération de contrôle « car bass »

Mis à jour le 15/12/2021

Depuis la fin du confinement, les forces de l’ordre assistent à une amplification du phénomène des « car bass ». Ces rassemblements peuvent mobiliser plusieurs centaines de personnes qui viennent faire la fête autour de véhicules équipés d’amplificateurs sonores. Les personnes participant à ces fêtes sauvages s’adonnent également à des consommations excessives d’alcool et à la prise de produits stupéfiants. Le bruit qu’elles génèrent et les comportements des participants nuisent à la tranquillité des riverains et posent un véritable problème d’ordre public lorsqu’elles se produisent sur la chaussée. La présence de centaines de personnes mal signalées et sous l’emprise d’alcool et de stupéfiants en bordure de route pourrait avoir des conséquences catastrophiques en cas d’accident.

À cet effet, et afin de contrer ce phénomène, les militaires de la Compagnie des îles du Vent ont procédé le dimanche 12 décembre 2021 de 02h00 à 05h00, au lieu-dit « Le trou du souffleur », sur la commune de Hitiaa O Tera, au contrôle de 200 personnes et de 50 véhicules « car bass », rassemblés dangereusement en bordure de la RT2. Il faut noter par ailleurs que ces fêtes se sont déroulées en violation de la réglementation sanitaire.

Les gendarmes ont ainsi relevé 37 infractions dont 14 conduites sous l’empire d’un état alcoolique, 2 conduites après usage de stupéfiants, 10 défauts de permis de conduire et 11 défauts d’assurance. 18 immobilisations de véhicules ont été réalisées et 3 infractions relevées pour non-respect des mesures sanitaires en vigueur.

La gendarmerie rappelle que les agressions sonores en vue de troubler la tranquillité d'autrui peuvent être punies d'un an d'emprisonnement et de 1 790 000 XPF d'amende, en plus de la saisie de l'ensemble du matériel ayant servi à commettre le délit et du véhicule.

Par ailleurs, la consommation d’alcool et de produits stupéfiants est à l’origine de plus de 75 % des accidents corporels et mortels constatés par la gendarmerie sur le fenua. Face à la recrudescence des faits constatés ces derniers temps, le Haut-commissaire de la République en Polynésie française a demandé aux forces de l’ordre d’intensifier leurs contrôles.