Cérémonie commémorative organisée à l’occasion du 82e anniversaire de l’Appel historique du 18 juin 1940 du Général de Gaulle

Mis à jour le 18/06/2022

À l’occasion de la commémoration du 82e anniversaire de l’Appel historique du 18 juin 1940 du Général de Gaulle, M. Dominique SORAIN, Haut-Commissaire de la République, a présidé la cérémonie commémorative ce vendredi 18 juin 2022 à 9h, au Monument de la France libre, avenue Pouvanaa a Oopa.

Il était accompagné de M. Jean-Christophe BOUISSOU, Vice-président de la Polynésie française, de Mme Sylvana PUHETINI, Vice-présidente de l’Assemblée de la Polynésie française, de M. Marcelino TEATA, représentant le Maire de Papeete, le commissaire en chef de première classe Eric TOUBAS, représentant le COMSUP et de M. Eugène SOMMERS, Président du Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel.

Ci-dessous un dossier de presse ainsi que l'intégralité de la prise de parole du Haut-commissaire de la République 

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Allocution de M. Dominique SORAIN

Haut-commissaire de la République en Polynésie française

Prononcé à l’occasion du 82ème anniversaire de l’Appel du Général de GAULLE

Le 17 juin 1940, la France sombre dans l’obscurantisme, la nuit et le brouillard de la défaite, de la délation et de la collaboration.

Mais le 18 juin une voix retentit dans ces ténèbres, tel un phare dans la nuit.

Cet appel parvient jusqu’à Papeete. Là aussi, le message du Général de GAULLE a été une véritable lueur d’espoir.

Édouard AHNNE, membre du Conseil des Établissements Français d'Océanie, obtient du Gouverneur Chastenet de Géry une consultation de la population par référendum. Le vote donne un résultat écrasant en faveur du ralliement de Tahiti à la France Libre devenant ainsi l’un des tous premiers territoires à rejoindre le camp de la Liberté.

Le capitaine Broche, commandant la compagnie autonome d'infanterie à Papeete, crée un corps expéditionnaire des Forces françaises libres du Pacifique. Comme lors de la grande guerre où ils ont été près de 1 100, les volontaires polynésiens affluent à la caserne Bruat pour s’engager. Certains trichant même sur leur âge ou leur identité pour en être et protéger la France, pour leur attachement à la liberté !

Le 21 avril 1941, un contingent de 300 hommes quitte Tahiti pour la Nouvelle-Calédonie où 300 autres soldats se joignent à eux : le bataillon du Pacifique était né.

Les « Tamarii volontaires » prendront part à de nombreuses batailles : Bir Hakeim, Monte Cassino, Toulon, Belfort… Peu d'unités sont autant exposées que le bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique qui a le rare privilège d'être décoré de l'Ordre de la libération. Il est aussi l'un des bataillons les plus décimés.

Dans le même temps, les aviateurs polynésiens des Forces aériennes françaises libres combattent au-dessus de l’Europe occupée bombardant la Hollande, l’Allemagne ou la Normandie. D’autres s’engagent dans la Marine, participent à la résistance intérieure en métropole.

Nous le voyons, les habitants de nos archipels, de la Polynésie française, ne se sont pas résignés ! En Polynésie française, en Océanie tout comme à 18 000 km de leur foyer, dans des conditions parfois très difficiles, ils ont combattus aux côtés de leurs compatriotes. Ils ont tous combattus pour l’honneur d’être français. Ils ont combattus pour une certaine idée de la France, pour sa grandeur et pour notre liberté.

Ils ont contribué à faire de la France, une France libérée ! Une France Libre ! Soyons fier de cet engagement ! Si nous sommes libres aujourd’hui, c’est grâce à leur refus de la défaite et à leur volonté de poursuivre le combat contre l’ennemi. Cette liberté n’a pas de prix.

Je tenais solennellement à le rappeler aujourd’hui, avec force, en ce 82ème anniversaire de l’Appel du 18 juin.