Fête nationale du 14 juillet 2021

Mis à jour le 14/07/2021

La commémoration de la Fête nationale du 14 juillet 2021 à Papeete a été présidée par M. Dominique SORAIN, Haut-Commissaire de la République en Polynésie française, en présence des hautes autorités de l’État et du Pays.

La cérémonie s'est déroulée, ce mercredi 14 juillet 2021, au Monument aux Morts de Papeete, Avenue Pouvana'a a Oopa.

Veuillez trouver ci-dessous le dossier de presse et le discours du Haut-Commissaire de la République.

Discours de M. le Haut-Commissaire de la République

Fête nationale du 14 juillet 2021

 Seul le prononcé fait foi

 

Monsieur le Président de la Polynésie française,

Monsieur le Président de l’assemblée de la Polynésie française,

Monsieur le Sénateur,

Monsieur le Vice-Président,

Mesdames et Messieurs les ministres du gouvernement,

Monsieur le Maire de Papeete,

Amiral,

Mesdames et Messieurs les représentants à l’assemblée de Polynésie française,

Monsieur le Conseiller économique, social et environnemental,

Monsieur le Président du conseil économique, social et culturel,

Messieurs les chefs de cour et magistrats des ordres judiciaires et administratifs,

Messieurs les Officiers généraux,

Mesdames et messieurs les maires,

Mesdames et messieurs les élus,

Mesdames, Messieurs, Chers amis,

 

La fête nationale du 14 juillet est synonyme d’unité et de Fraternité : elle consacre la fierté d’être français et rend hommage à tous ceux qui nous permettent de vivre dans un monde de liberté et de justice.

Le 14 juillet, nous prêtons serment de nous souvenir de la passion et de l’ardeur de ceux qui ont forgé la devise de la République : Liberté, Egalité, Fraternité.

Cette devise n’est pas simplement un héritage du passé, elle doit aussi nous inspirer au présent.

Elle est chaque jour incarnée par de nombreux Polynésiens. Je pense en particulier aux 500 à 600 jeunes du Fenua qui rejoignent les forces armées et marchent dans les pas de leurs ancêtres du Bataillon mixte de 1916 et des Tamarii Volontaires de la deuxième Guerre Mondiale.

Le 80e anniversaire du départ du Bataillon du Pacifique à bord du Monovai le 21 avril 1941 doit nous rappeler ceux qui ont choisi le camp de la liberté. 

***

Tout d’abord je veux évoquer ces héros polynésiens qui étaient prêts à sacrifier leur jeunesse pour que les générations suivantes vivent en paix au Fenua.

- C’est ainsi que je souhaite à nouveau honorer en ce 14 juillet la mémoire de Maxime Aubry, qui nous a quitté en mars 2021 à l’âge de 103 ans.

Maxime Aubry avait rejoint la France Libre dès le mois de septembre 1940, après le ralliement des Établissements français de l’Océanie au général de GAULLE. Le souvenir de cette figure polynésienne va continuer à nous enseigner le sens de l’engagement.

- Mes pensées se portent également en ce jour de fête nationale en direction de Starr TERIITAHI, dernier survivant des soldats tahitiens de la seconde guerre mondiale. Âgé de 96 ans, récemment nommé Chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur, il s’était s’engagé dans les Forces Navales Françaises Libres le 25 mai 1943. Il a alors participé aux campagnes de guerre contre l’Allemagne, l’Italie et le Japon.

- Plus près de nous, je pense aux familles et aux proches des Polynésiens qui ont été tués en opérations extérieures. Les combattants du Fenua continuent de se battre dans nos armées pour que le monde soit plus sûr, et que les mouvements obscurantistes et fanatiques cessent de terroriser les populations civiles. L’exemple du brigadier-chef Tanerii Mauri mort pour la France et notre liberté

en luttant contre les groupes terroristes au Sahel en décembre 2020 à 28 ans nous le rappelle douloureusement.

En cette journée du 14 juillet, la Nation honore également tous ceux qui travaillent chaque jour pour les populations du Fenua, les « héros du quotidien » comme on se plaît à juste titre à les nommer.

Le 14 juillet 2020, j’évoquais devant vous les désordres majeurs occasionnés par la pandémie de COVID qui s’était brutalement abattue  sur la planète.

Les derniers mois nous ont démontré que nous n’étions alors qu’au début d’une longue période d’incertitude et de fragilité.

En effet, cette année encore, le COVID a nécessité que de nouveaux combats sanitaires et économiques soient menés, plus difficiles encore qu’il y a un an.

C’est ainsi que je salue devant vous ce matin les personnels civils et militaires qui participent aux EVASAN et aux secours à personnes sur terre et sur mer, dans toute la Polynésie et en toutes circonstances.

 

En Polynésie tout comme en métropole, les acteurs de la santé publique méritent également la reconnaissance de la Nation car ils ont fait face avec beaucoup de professionnalisme à la seconde vague de l’épidémie. Depuis plusieurs semaines, nous voyons sur l’avenue Pouvana’a a Oopa leurs visages masqués et leurs regards déterminés grâce à l’exposition photographique réalisée par l’hôpital et le ministère de la santé.

En ce 14 juillet, nous pouvons nous féliciter d’être parvenus à une situation sanitaire stabilisée dans les 4 archipels. Elle est le résultat de nombreux efforts individuels mais sa pérennité demeure conditionnée au succès de la vaccination et à la vigilance collective.

Au-delà des soignants, je tiens à remercier toutes celles et ceux qui ont permis de tenir les lignes de défense sanitaires que nous avions fixées avec le Président de la Polynésie française M. Edouard Fritch :

Ainsi, les forces de sécurité intérieure, les agents des services de l’Etat et des institutions du Pays peuvent être fiers de leur action au cours de ces derniers mois.

Je profite également de cette allocution solennelle pour appeler tous ceux qui doutent encore de l’intérêt de la vaccination à se renseigner auprès d’un professionnel de santé pour évoquer leurs inquiétudes et ne pas se contenter des rumeurs les plus fantaisistes. Dans ce domaine, si la liberté est une liberté de choix, la fraternité implique aussi de se protéger et de protéger les plus vulnérables grâce aux solutions qui sont proposés par la science et la médecine.

Comme l’a rappelé le Président de la République, nous n’avons d’autre choix que de tendre vers la vaccination de tous au plus vite car c’est le seul chemin vers le retour à la normale. Et c’est pourquoi il nous faut reconnaître le civisme de ceux qui se font vacciner en faisant porter les restrictions sur les non-vaccinés plutôt que sur tous.

Enfin, le 14 juillet est aussi le moment d’évoquer l’histoire commune de tous les français. A ce titre, la table ronde sur les conséquences des essais nucléaires a été dans cet esprit l’occasion de nouer un dialogue qui doit nous permettre de regarder l’avenir avec confiance, en assumant notre passé commun, sans compromis et sans approximations historiques.

 Parce que la République sait reconnaître son histoire, avec ses difficultés, cela permet de célébrer dans la concorde chaque année la fête nationale.

Vous le savez désormais, notre prochain rendez-vous républicain sera consacré à la visite du Président de la République Emmanuel MACRON qui se rendra pour la première fois en Polynésie-française afin d’entretenir notre communauté de destin,

Ce déplacement officiel lui permettra de découvrir Tahiti bien sûr, mais aussi les archipels.

En attendant cet évènement, je vous souhaite à toutes et à tous une très belle fête du 14 juillet.

ia ora Porinetia (Vive la Polynésie française) !

ia ora te Hau Repupirita (Vive la République) !

ia ora i te fenua Farani (Vive la France) !