La Marine nationale ramène une goélette en difficulté à bon port

Mis à jour le 09/02/2021

Samedi 06 février, la Goélette Saint Xavier Maris Stella IV, de la société de navigation des Tuamotu, a subi une avarie moteur alors qu’elle se trouvait à moins de 2 milles nautiques du platier de Rangiroa. Alerté par le JRCC Tahiti qui coordonne les opérations d’assistance en mer, le Remorqueur Portuaire et Côtier de la Marine nationale Maroa, alors en patrouille à proximité, a immédiatement été dérouté de sa mission initiale pour procéder au remorquage du navire en difficulté vers le large, pour le mettre en sécurité dans un premier temps.

Par chance les conditions météo étaient favorables. Il aurait suffi d’un tout petit peu de vent ou de houle pour que la goélette se fasse drosser sur le récif en moins de deux heures. 

Après investigation, il est apparu que l’avarie était trop importante pour pouvoir être réparée par l’équipage. Compte-tenu de l’importance des goélettes pour le ravitaillement des îles, et bien que le Maroa ne soit pas conçu pour le remorquage en haute mer de navires de grande taille, le port autonome n’ayant pas de moyens disponibles, le contre-amiral Rey, commandant la zone maritime Asie Pacifique et les forces armées en Polynésie, a ordonné au Maroa de remorquer le navire jusqu’à Papeete.  

Cette opération, unique dans l’histoire de ce remorqueur portuaire et côtier, aura donc duré en tout une soixantaine d’heures, avec un remorquage de haute mer réalisé sur près de 250 milles nautiques, impliquant l’équipage du Maroa, le JRCC Tahiti, le SAM PF, le centre opérationnel de Tahiti (FAPF) et le port autonome.

Elle illustre aussi tout particulièrement l’engagement de l’Etat en matière de sécurité de la navigation réalisée au quotidien sous l’autorité du représentant de l’Etat en mer : le haut-commissaire de la République, et la capacité de réaction des moyens de l’Etat – dont notamment ceux des FAPF - au profit de la Polynésie.

A son arrivée à Papeete, les remorqueurs du port vont prendre le relai pour ramener le Saint Xavier Maris Stella IV à quai où il sera réparé le plus rapidement possible.

Ce sauvetage n’aurait jamais été possible sans la remarquable compétence du commandant du Maroa et de son équipage qui ont su évaluer et proposer à la décision des autorités la solution la plus pragmatique et la plus sûre, et la conduire jusqu’au bout sans incidents.