Le Centre Hospitalier de la Polynésie française (CHPF) et la Direction de la santé donnent la priorité aux médecins internes originaires de Polynésie française

Mis à jour le 15/12/2021

Le Haut-commissaire de la République en Polynésie française, M. Dominique Sorain, et le Président de la Polynésie française, M. Edouard Fritch, accompagnés du ministre de la Santé, M. Jacques Raynal, ont signé mercredi à la Présidence, avec le professeur Pierre Dubus du CHU de Bordeaux, une convention relative au rattachement de la Polynésie française à l’Université de Bordeaux. Il s’agit en fait d’un avenant à la convention existante, signée en 2018, qui permet d’affecter les étudiants en médecine provenant de la Polynésie française. Il n’existait pas encore de dispositif favorisant leur retour au Fenua pour les stages de 2e et de 3e cycle notamment. Par cet avenant, un nouveau critère est désormais pris en compte dans l’examen des dossiers : celui qui permet d’établir un lien direct avec le territoire polynésien.

Chaque année, près d’une centaine d’étudiants polynésiens en médecine s’inscrit au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Bordeaux, tandis qu’une cinquantaine de médecins internes provenant du CHU de Bordeaux est placée en activité au sein du Centre Hospitalier de la Polynésie française (CHPF) de Taaone et au sein des structures de soins rattachées à la Direction de la santé.

Au fil du temps, cet apport en ressources humaines est devenu essentiel à l’activité et au fonctionnement du CHPF de Taaone et de la Direction de la santé. Or, il apparait que de plus en plus de Polynésiens suivent un cursus en médecine au sein du CHU de Bordeaux, en médecine générale, en chirurgie, dans diverses autres spécialités, en oncologie ou encore en pharmacie. Leur nombre croissant rendait difficile la satisfaction de toutes les demandes de stage sur le territoire. De son côté, la Direction de la santé va également augmenter les offres de stage dans les structures dont elle a la charge, y compris les hôpitaux périphériques.

Ainsi, dans le cadre des accords passés entre les structures de santé du Pays et le CHU de Bordeaux, à l’instar de ce qui se pratique déjà en Nouvelle-Calédonie, il est désormais convenu que tous les étudiants polynésiens en médecine à Bordeaux, qui souhaitent effectuer leur période d’internat en Polynésie française, seront prioritaires dans cette affectation, sous réserve des places disponibles.

La signature de la convention vient confirmer et officialiser cette nouvelle volonté, exprimée par la Polynésie française, de privilégier les enfants du Fenua, appelés à servir leur Pays, dans le cadre de leur formation en médecine.

Le Haut-commissaire de la République et le Président de la Polynésie française ont salué le travail coordonné par les différents services de l’État, du Pays, de la Santé et de l’Université de Bordeaux afin d’aboutir à ce nouvel avenant pour les internes issus du territoire.

Le Pays s’organise par ailleurs pour pouvoir mieux identifier les jeunes en formation hors de Polynésie française. Au-delà de la médecine, l’anticipation du retour des diplômés, les affectations et la programmation des ouvertures de postes dans la fonction publique, permettront de donner plus de chance aux enfants du Fenua pour revenir vivre et travailler au Pays, une fois formés.