Bureau de l'Action de l'Etat en Mer (AEM)

L’action de l’État en mer (AEM) repose sur le principe de coordination entre les administrations disposant de compétences et de moyens en mer, sous l’autorité du représentant du gouvernement.

Les missions de l’AEM Au titre de ses missions régaliennes, l’État exerce une action permanente et vigilante en mer, notamment pour la défense des droits souverains, le maintien de l’ordre public, la sauvegarde des personnes et des biens, la protection de l’environnement et la coordination de la lutte contre les trafics illicites. En Polynésie française, composée de 118 îles réparties sur une zone maritime vaste comme l’Europe et essentielle pour l’économie du territoire (tourisme, perle, pêche), l’action de l’État en mer recouvre les principales missions suivantes :

  • souveraineté et protection des intérêts nationaux : surveillance maritime ; sauvegarde des personnes et des biens: recherche et sauvetage en mer;
  • assistance aux navires en difficulté ; protection de l’environnement :
  • prévention et lutte contre les pollutions marines ;
  • sécurité maritime : police de la navigation,
  • sécurité de certains navires, information nautique ;
  •  gestion du patrimoine marin et des ressources marines : surveillance et police des pêches maritimes ;
  • sûreté maritime et lutte contre les activités illicites (en particulier le trafic de produits stupéfiants) par voie de mer.

Les moyens de l’AEM Plusieurs moyens participent à l’action de l’État en mer :

  • Des moyens maritimes de la marine nationale (une frégate de surveillance et son hélicoptère embarqué, un patrouilleur de haute mer, un bâtiment multi-missions et deux remorqueurs côtiers), de la gendarmerie maritime (un patrouilleur) et de la gendarmerie nationale (une brigade nautique à Tahiti et une quinzaine de vedettes sur les îles).
  • Des moyens aériens de la marine nationale (trois avions Gardian) et de l’armée de l’air (deux avions de transport CASA) ainsi que deux hélicoptères Dauphin interadministration, armés par la marine nationale.
  • Des moyens terrestres de la gendarmerie (avec les brigades réparties sur les îles), des agents des douanes, des affaires maritimes et du personnel de la marine nationale employé au sein du Centre Maritime Commun (CMC-PF) ou armant les équipes d’évaluation et antipollution de la base navale de Papeete

L’organisation de l’AEM

L’action de l’État en mer relève, dans la zone maritime de Polynésie française, de la responsabilité du Haut-Commissaire de la République, délégué du gouvernement pour l’action de l’État en mer, assisté par le commandant de zone maritime. Ce dernier coordonne, pour cette mission, l’action
en mer des administrations et la mise en œuvre de leurs moyens : forces armées, gendarmerie maritime, douanes, affaires maritimes, gendarmerie… Dans le respect du partage des compétences entre l’État et la Polynésie française, l’AEM s’exerce en étroite collaboration avec les services du Pays concernés (Direction polynésienne des affaires maritimes, Direction des ressources marines et minières du Pays, Direction de l'environnement, port autonome…). À travers cette organisation, l’État assure une multiplicité de missions destinées à garantir les conditions nécessaires au développement des activités maritimes ainsi qu’à protéger les ressources et l’environnement marin.

LE CENTRE MARITIME COMMUN DE POLYNÉSIE FRANÇAISE

 Structure unique en outre-mer, le centre maritime commun de Polynésie française (CMC-PF) a été pérennisé en 2016. Centre unique de l’action de l’État en mer, il rassemble le JRCC Tahiti, le Centre de Fusion de l’Information Maritime (CFIM) et un centre de conduite des opérations maritimes (CCOM). En créant des synergies entre administrations, le CMC-PF renforce l’action de l’Etat en mer :

• dans le domaine de la surveillance et du contrôle des pêches, les officiers des affaires maritimes du JRCC s’appuient sur le CFIM et ses deux opérateurs de la marine nationale pour orienter les missions de surveillance des avions Gardian ou des bâtiments de la marine. L’exploitation fine de senseurs électroniques et d’images par satellite permet de cibler efficacement les zones et les navires de pêche à surveiller ou contrôler ;

• dans le domaine de la lutte contre les activités illicites : douane, gendarmerie et forces armées bénéficient désormais d’outils communs qui permettent d’améliorer la connaissance des flux maritimes parcourant la ZEE et de détecter les comportements suspects. Cette action commune a contribué à la réalisation de saisies sans précédent dans la zone maritime en 2017 à bord de voiliers.

Placé sous l’autorité du Haut-Commissaire et piloté par le commandant de la zone maritime, le CMC-PF inscrit son action en Polynésie française mais également à une échelle régionale, notamment par son intégration dans les opérations de police des pêches multinationales. Son action de surveillance s’inscrit également dans le reste du Pacifique, sous l’autorité d’ALPACI (amiral commandant la zone maritime océan Pacifique), délégué du gouvernement pour l’exercice par l’État de ses pouvoirs de police en mer.

 

FÉDÉRATION D'ENTRAIDE POLYNÉSIENNE DE SAUVETAGE EN MER

Informations complémentaires

Coordonnées

Commandant de la zone maritime «Polynésie française» Contre-amiral Geoffroy D’ANDIGNÉ

Chef du bureau «Action de l’État en Mer» Commissaire principal Paul-Marie GIRY LATERRIERE
 tél. : (689) 40 46 46 61
paul-marie.giry_laterriere@intradef.gouv.fr